Voici comment j'en suis venu à publier mon premier roman : L'Orbe et le Croissant.
Je pense que pour vouloir écrire, il faut au préalable être passionné de lecture. Ma mère a toujours adoré lire et elle m'a transmis son amour des livres. J'ai lu des livres de tous les genres ou presque. Des Arsène Lupin de Maurice Leblanc jusqu'à L'Iliade d'Homère. À force de lire, j'en suis venu à rêver d'écrire un jour un roman, mais je doutais sérieusement en mes capacités à ce chapitre. Le rêve est donc resté toutes ces années enfoui dans un petit coin de ma mémoire, blottit dans son cocon jusqu'à ce qu'il soit mûr pour l'éclosion.
Quand j'ai connu le roman fantastique, je devais avoir environ 13 ou 14 ans. Mon frère venait d'acquérir en deux superbes tomes Le Seigneur des Anneaux. Ce roman a vraiment été une révélation et il reste, à ce jour, le livre qui m'a le plus marqué.
Bien des années plus tard, des amis m'ont initié au jeu de rôles Donjons et Dragons. Peu de temps après, je faisais souvent office de maître de jeu. C'est moi qui créais les aventures auxquelles étaient confrontés les autres joueurs. Une de ces aventures avait été particulièrement divertissante. Je me suis servi de cette base pour élaborer la trame de mon premier roman.
Ayant considérablement diminué mes activités sportives, j'étais arrivé à un moment de ma vie ou j'avais plus de temps les soirs et les fins de semaines. J'ai donc décidé de m'informer pour suivre un cours de création littéraire. Mon but n'était pas d'être édité, je désirais me rendre au bout du processus pour mon simple plaisir. J'ai regardé dans le bottin d'activités de la ville de Québec, mais j'ai découvert que les heures, les jours ou les endroits où se donnaient les cours de création littéraire ne me convenaient pas. J'ai donc contacté le professeur qui donnait ces formations, madame Josée Levesque. Je lui ai demandé si elle offrait des cours privés et elle m'a répondu qu'elle n'avait pas beaucoup de temps. Josée m'a ensuite demandé si j'avais une histoire en tête. Évidemment, j'avais l'idée tirée de mon aventure de Donjons et Dragons que je ressassais depuis longtemps. Elle m'a demandé d'écrire deux ou trois chapitres et de les lui envoyer. Je me suis donc fait un synopsis de l'histoire et j'ai commencé la rédaction. Josée a aimé ce que je faisais et elle a accepté de jeter un oeil à mes écrits en me donnant des conseils et en me signalant mes erreurs. Elle était très enthousiaste. D'après elle, mon roman possédait ce qu'il fallait pour être édité. Probablement par peur d'être déçu, je dois avouer que je ne l'ai pas cru. Ma copine lisait aussi mes chapitres à mesure que je les écrivais.
Poussé par leurs encouragements, j'ai accéléré le rythme. Le premier jet de rédaction m'a pris un an jour pour jour. Je vous passe les détails, mais ensuite je me suis lancé, toujours avec l'aide de Josée dans les corrections. Avant qu'un éditeur décide de publier mon livre, j'ai dû le relire au complet je ne sais plus combien de fois.
Le grand moment était venu. J'ai imprimé mon manuscrit et l'ai envoyé à trois maisons d'éditions différentes. Je m'attendais franchement à ce que ma démarche s'arrête là... encore ma nature pessimiste.
Je me souviendrai toute ma vie du téléphone de la directrice littéraire qui m'annonçait que mon roman avait été choisi pour être publié. Nul besoin de dire que je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit-là. Mon rêve d'enfance s'était réalisé.
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